La pratique culturelle de l’époque du réalisme socialiste est marquée par des rapports plus étroits de l’homme avec l’histoire, les constructions idéologiques explicites, les jeux du pouvoir participant à la construction du discours intellectuel et littéraire. La littérature roumaine ,,engagée”, est un résonateur et vecteur des exigences et des clichés idéologiques soviétiques en répertoire national¸ la critique assumant une fonction médiatrice, entre le pouvoir et les créateurs. Des tensions sociales auxquelles les intellectuels/les écrivains sont confrontés déterminent leurs choix idéologiques et leurs modèles-des thèmes, des héros, des attitudes devant les nécessités historiques. Transfert étrange de personnalité, qui parle de l’implication de l’auteur dans son oeuvre, l’image d’une conscience impuissante à sortir de du réel historique, entre le conformisme et l’assimilation. Dans cet esprit, la littérature a un caractère marqué du point de vue sociopolitique, tout en récupérant derrière les constructions fictives, des thèmes récurrents de la politique des engagements sociaux, le roman historique devenant un roman à thèse, à mesure que les écrivains se mettent au service du pouvoir communiste.