Une année après la mort de Staline, dans la Roumanie communiste, les « réaménagements » politiques ayant pour but une consolidation symbolique du pouvoir entraînent un premier « dégel » sur le plan culturel, dont les conséquences sont, au niveau du discours critique, une tentative de restructuration du panthéon littéraire. Par-delà les exigences doctrinaires subordonnées au dogme soviétique du réalisme socialiste, les études et les articles critiques publiés dans La Vie roumaine enregistrent cet effort de récupération des modèles littéraires du passé, soumis à une relecture idéologique.