Ce travail a, comme objet d’étude, un double but: celui de traiter, d’une part, les points forts de la modernité des idéaux et des formes idéalisées de la génération de 1848 et, d’autre part, les points faibles des oeuvres littéraires qui, marquées par les événements sociopolitiques de l’époque, n’ont pas abandonné les valeurs traditionnelles, populaires, l’histoire et la nature roumaines, c’est-à-dire tout ce qui se constituait en thèmes de prédilection des artistes, mais ils leur ont rajouté une thèse, illustration d’une prise de position morale. Les intellectuels ont commencé, peu à peu, à soumettre leurs oeuvres aux doctrines politiques, ce qui a mené à l’affirmation des idées révolutionnaires. Dans ce contexte, la littérature s’est dévoilée comme démocratique, nationale, ayant le but de modeler un public lecteur selon les idées sociales et politiques de cette époque-là. C’est ainsi que l’identité littéraire des écrivains constitue une alternative aux pratiques et aux programmes politiques, expression d’un pari orgueilleux à faire.