Les personnages féminins des textes sélectionnés dans les manuels scolaires de littérature roumaine de l’aprèsguerre (à partir des années ’50) ont fait souvent l’objet d’une interprétation idéologisée, soit-elle tributaire au dogme politique de l’époque communiste, soit aux diverses idéologies esthétiques qui continuent de fournir des « modèles » de nos jours aussi. C’est, par exemple, le cas de l’héroïne du poème de Mihai Eminescu, Luceafărul (Hypérion, l’étoile du soir, notre trad.), Cătălina. « Jugée » d’un point de vue idéaliste, l’« élue » qui refuse l’éternité dans Luceafărul n’est pas, en raison de ce refus de l’absolu, moins authentique. „Stigmatisée” souvent dans le discours critique, Cătălina acquiert, par-delà sa „faute” tragique, des dimensions authentiquement humaines qui la rapprochent des modèles de la féminité envisagés par G. Coşbuc.