Dans la période postérieure à l’événement de 23 Août 1944, le vecteur principal de l’action des communistes a visé la reconfiguration du paysage politique du moment à la faveur de l’institution de leur propre et exclusive autorité dans la société roumaine. Les articles de propagande de la presse communiste se donnent pour but d’éliminer la littérature authentique de la conscience publique. Les termes de « rétrograde », « élitisme », « obscurantisme », « irrationalisme », « esthétisme » caractérisent le langage de la critique dogmatique de l’époque dont l’objet est, en particulier, la littérature du passé. Conformément au même programme politique, les grands maîtres de la littérature de l’entre-deux-guerres (Arghezi, Blaga, Barbu et d’autres) sont exclus des programmes, des manuels scolaires et des cours universitaires, afin d’être remplacés avec les textes « sains » des écrivains « progressistes ».