Placées dans des « décors » différents et marquées par des visions esthétiques différentes, les figures féminines des poésies de George Coşbuc et de Mihai Eminescu présentent, dans certains cas, des traits communs. Liées à l’espace rural, mais pas nécessairement à la mentalité paysanne traditionnelle, les jeunes filles de la poésie de Coşbuc, souvent associées aux représentations telluriques, témoignent d’une exubérance et d’un savoir-vivre qui rejoignent le plus souvent l’idyllisme, tout en accréditant une vision sensualiste de l’amour. « Jugée » d’un point de vue idéaliste, l’« élue » qui refuse l’éternité dans Luceafărul n’est pas, en raison de ce refus de l’absolu, moins authentique. „Stigmatisée” souvent dans le discours critique, Cătălina acquiert, par-delà sa „faute” tragique, des dimensions authentiquement humaines qui la rapprochent des modèles de la féminité envisagés par G. Coşbuc.