Dans la première moitié du XIXe siècle, le théâtre français est sensible aux tentatives de renouvellement enregistrées dans tous les domaines artistiques et surtout aux circonstances politiques, sociales et historiques caractérisées par de nombreux épisodes révolutionnaires. Après la coup d‘Etat de 1851, la nouvelle situation socio-politique engendre une nouvelle tendance dramatique, plus apte à refléter l‘expansion économique et le pouvoir de la bourgeoisie. Le drame (le mot grec drama signifie « action ») acquiert alors une importance essentielle, due à trois facteurs déterminants: le déclin de la tragédie, la redécouverte de Shakespeare et des dramaturges allemands et le goût du XVIIIe siècle pour le mélodrame et pour ses émotions simples. D‘autre part, la Révolution française et ses aspirations libertaires touchent le domaine théâtral. Le libéralisme politique va de pair avec « la liberté dans l‘art » prêchée par Victor Hugo.