Nicolae Breban, tout comme Eugen Barbu ont été attirés par le thème du pouvoir et de la domination, mais ils prennent distance de la narration allégorique et de la critique envers le régime communiste. Les romans L’Annonciation et La Semaine des fous sont centrés sur la relation entre l’individu et l’histoire, vue comme un exemple de la soumission humaine. Sous le masque du social et de l’histoire, les textes présentent le combat que l’individu mène contre l’imminence de la mort, contre la tyrannie vue comme pouvoir de la mort, comme défaite de l’animé. La vie tombe dans le néant spirituel tout comme l’épique s’abandonne au lyrique pour bien focaliser l’humain. Pour les deux écrivains la vie est définie en termes oximoroniques par l’imminence de la mort, tout comme l’animé prend contour par la description de l’inanimé. La politique, la tyrannie deviennent un jeu réciproque dans lequel l’histoire et l’individu sont, à tour de rôles, le domestique et le maître: la vie est garantie par la mort comme une hypostase de la chronologie et l’histoire prend ses racines de la mémoire de l’homme. L’amour devient le chemin vers la mort, une force par laquelle l’homme est séduit et dévoré, mais l’existence en dehors est comprise comme une situation externe à la diégèse et, par conséquent, en dehors de la vie.