Ce qui est surprenant dans la prose de Nicolae Breban, c’est la capacité du narrateur de déceler dans son personnage féminin le modèle existentiel irréductible. La femme est considérée dans des circonstances variées d’origine mythologique. Sa ressemblance aux monstres, tels Méduse et Hydra, la transforme en métaphore de la réalité et de la vie. La femme, tout comme l’existence, c’est un réel à plusieurs facettes présenté le plus souvent par la perspective masculine ce qui transforme le récit en lutte acharnée entre deux principes antagonistes, mais qui s’impliquent mutuellement. La mise en relation avec la mythologie grecque argumente la synecdoque entre le principe masculin et le prototype d’Ulysse. On va comprendre que la fatalité c’est un labyrinthe qui emporte soit la mort (Méduse, Hydra, Circé), soit la vie (Pénélope). La tentative du personnage masculin de dominer le féminin c’est une illusion utopique de maîtriser le temps, mais selon l’épilogue du roman „ L’Annonciation”, cette décision équivaut à la sortie de ce labyrinthe. C’est ainsi que Grobei est placé dans un perpétuel simulacre de la vie.