La métaphore du « vide de l’âme » n’est pas nouvelle, mais elle représente peut-être l’une des figures de style les plus romantiques et les plus durables. Dans le roman Midnight’s Children (Les enfants de minuit) elle reçoit des valences additionnelles qui la recommandent pour une étude sur l’identité et l’altérité. Le personnage principal est dans ce contexte Aadam Aziz, le grand-père relatif du narrateur, situé à la rencontre de l’imaginaire de l’Est avec l’imaginaire de l’Ouest, entre « il y avait autrefois » et l’obsédant « maintenant », entre le désir et la conjoncture.