Le but de cet article est de discuter le problème des attitudes post-totalitaristes envers quelques différences qui sont la conséquence des pressions sociales. D’une part, la pression d’être différent peut générer un résultat surprenant, la condition de devenir indifférent. D’autre part, l’investigation de ce qui se trouve derrière une différence conduit à une spécificité roumaine dans la manifestation factuelle et dans l’analyse critique. En explorant plusieurs articles contenus dans la publication Dilema Veche, je signalerai des hypostases comme l’utilisateur de blog adulte, le consommateur ethno-botaniste, la femme qui tient un journal intime, le uichendist dans Land of Choice, l’enfant autiste. Tous ceux-ci forment une liste de roles qui occupent la première et la deuxième place dans la société roumaine. Ces sujets sont examinés par une variété d’auteurs flexibles dans leur argumentation et préparés du point de vue de la rhétorique à nous convaincre que ces caractères ont un statut qui les singularise. C’est une illustration de la réflexion de Henry David Thoreau qui croyait que si un individu ne peut pas s’intégrer c’est parce qu’il entend une autre voix. Je vais analyser les réalisations métaphoriques du posttotalitarisme et les techniques discursives que chaque contributeur à la publication Dilema Veche (M. Chivu, L. Popescu, S. Giurgeanu, E. Istodor et M. Şchiopu) utilise pour construire la thèse de la différenciation de l’individu qui entend une autre voix.