Dans le contexte actuel technologique et informationnel, la compréhension des modalités par lesquelles les gens filtrent la réalité quotidienne par des stéréotypes s’avère une exigence objective. Appliquer des pensées rigides, répétitives dans la perception sociale, dans l’élaboration des interférences ou dans la formation des impressions a comme conséquence l’inefficacité en communication par l’induction de la confusion, des interprétations erronées et dissonantes du point de vue affectif cognitif par rapport au contexte relationnel. L’inertie des stéréotypes constitue l’ennemi invisible des relations interhumaines. Se manifestant à toute occasion et partout, les stéréotypes se mettent en évidence de nos jours d’une manière de plus en plus agressive. Le processus de catégorisation des stéréotypes peut être du à une économie cognitive pour stimuler la capacité des gens de stocker et de gérer des informations multiples, doublée par la tendance de rapidité. En tant que phénomène complexe, déterminé par de nombreux facteurs, l’action des stéréotypes assure, jusqu’à un certain point, les degrés de confort et de sécurité dans la compréhension des choses et une certaine adaptation à la réalité perçue, ainsi que dans les significations attribuées à la réalité représentée à un moment donné. D’une perspective plus large, leur cristallisation et utilisation en excès sont déstructurantes dans la relation avec la réalité personnelle et collective. Le réflexe de la langue de bois – prédéterminé idéologiquement et fortement cultivé dans le communisme – n’est pas disparu, mais il s’est réinventé dans une nouvelle langue de bois, de la transition, version qui cultive aussi un discours vidé de contenu et stérile dans le plan de la pensée. La nouvelle langue de bois a beaucoup de la routine même au niveau de certaines institutions publiques. La Roumanie s’est transformée dans un pays mêlé, où la circulation des thèmes culturelles et les transferts idéologiques interculturelles exultent, tout cela en entrant sous l’incidence du même champ sémantique du stéréotype: automatisme, cliché, pattern, convention, idées reçues, standardisation, paradigme, mythe, kitsch. L’ouvrage présent met en balance les alliés et les ennemis de la communication, vus sous l’action des divers stéréotypes, par des méthodes de la réception littéraire, le comparatisme et la psycho-sociologie.