Dans la période de transition postcommuniste en Roumanie, on enregistre une dynamique des mentalités tributaires de l‘ancien régime, dont témoigne une série de stéréotypes issus de l‘imaginaire collectif. Ceux-ci sont caractéristiques d‘une société formée d‘individus encore dépourvus, dans certains cas, d‘individualité, surtout en ce qui concerne la perception de l‘autre. Pour la compréhension des mécanismes culturels spécifiques à la période totalitaire, il serait nécessaire de radiographier, d‘une perspective psychosociale, certaines théories concernant l‘histoire des mentalités et rapportées aux valeurs, aux attitudes et aux options des Roumains après 1989. Dans le contexte de la démocratie actuelle, l‘interaction spontanée entre les différentes ethnies est plus visible, ce qui rend possible une plus large variabilité des fondements de définition de l‘identité mais aussi de la flexibilité des stéréotypes entre les groupes.