John Updike – 18 Mars 1932—27 Janvier 2009 – s’est évadé pour de bon de ce monde capricieux pour s’installer dans le bon univers de la littérature. Updike remembered est l’objet de ma contribution dédiée à un auteur qui a transformé l’horreur de l’imposture, de l’ostentation et de l’hypocrisie dans un état naturel d’existence. Dans Le Terroriste (2006), Updike essaie de pénétrer dans l’intimité d’un jeune musulman dévot qui, comme la plupart de ses personnages, défie un monde égaré et cherche désespérément à trouver un remplacement pour remplir le vide. Malheureusement, Updike démontre que le sentiment religieux fervent ne peut qu‘éloigner l’individu de sa nature humaine, tandis que les menaces à son existence hasardeuse et problématique dans ce monde deviennent de plus en plus intenses. L’indoctrination religieuse, tout comme l’indoctrination politique, appauvrit l’individu de ses ressources naturelles, en le laissant dénué de son génie originaire. Elle promet l’élévation de l’esprit, mais, en fait, elle ne fait que l’annihiler. Par contraste, comme partout dans ses romans, Updike suggère que l’absence de toute idéologie peut aider l’homme à accepter les complexités nouvelles de l’environnement culturel d’aujourd’hui.