Dans les différentes définitions du stéréotype, nous relevons la présence d’une  composante identitaire et affective. Le stéréotype peut exprimer des préjugés, comme il peut les engendrer. Il est le produit d’une confrontation entre deux groupes différents. Il possède une fonction identitaire qui implique l’appartenance à un groupe donné ou à une classe donnée ; mais aussi cognitive, du moment qu’il réfère à la mémoire collective. Qu’il soit positif ou négatif, le stéréotype reste un véhiculaire des représentations simplifiées et par conséquent, il facilite l’échange entre les individus d’un groupe social et la circulation des images et des idées biaisées par des facteurs éducatifs, sociaux, idéologiques etc. En effet, malgré l’effort fourni par le lexicographe ; afin de rester objectif, lors de la description du lexique dans le dictionnaire, il n’y a point de travail lexicographique exempté de stéréotypes. Le dictionnaire est forcément influencé par les croyances et les représentations personnelles ou celles de la société à laquelle appartient son rédacteur. Les stéréotypes qui figurent dans le dictionnaire peuvent être donnés volontairement ou inconsciemment ; du moment qu’on ne peut pas dissocier la culture de la langue et  de la société. Et le lexicographe est un membre de la société. Nous allons voir, à travers les exemples et les citations qui sont souvent  porteurs d’un jugement, comment  le lexicographe arabe de ces différentes tendances idéologiques: religieuse, nationaliste, humaniste et de la mondialisation arrive à construire une image stéréotypée sur la femme dans un processus de catégorisation entre homme/homme et femme/femme. Et ceci,  conformément à son appartenance doctrinale et idéologique. Chose qui nous incite à poser les questions suivantes : est ce que l’image de la femme arabe pendant les différentes époques historiques a subi un changement ? Et est-ce que  l’appartenance doctrinale et religieuse du lexicographe influence la représentation que ce dernier donne sur la femme ?