Cet article s’attarde sur le discours historique et son rôle dans la construction identitaire d’une communauté particulière au sein de l’état-nation. L’historiographie qu’elle soit objet d’étude de la sociologie ou de l’histoire nous éclaire sur les rapports sociaux et culturels des communautés entre elles et surtout, nous renseigne sur le sens que ces dernières projettent derrière leurs interactions avec l’histoire nationale. Le regard critique de l’historiographie anglophone s’est parfois attelé à du révisionnisme historique comme l’ont démontré de prééminents historiens tels Naomi Griffiths qui a déconstruit l’événement historique du Grand-Dérangement en lui prêtant des connotations mythiques. Mais l’historiographie de langue anglaise a également amenée une autre perspective d’avenir que sa contrepartie francophone : la reconnaissance de la communauté acadienne en tant que partie intégrante de l’histoire régionale. Qu’elle soit le résultat d’un cheminement intellectuel ou d’une évolution politique, l’historiographie de langue anglaise s’est aussi bien nourri de l’historiographie francophone que régionale et nationale pour l’intégrer dans l’historiographie canadienne anglophone. Comment a évolué l’historiographie de langue anglaise traitant de la communauté acadienne au Canada, a-t-elle poursuivie des objectifs différents de l’historiographie acadienne ou francophone ? Quel a été l’impact de sa contribution au discours historique acadien et continue-t-elle à l’heure actuelle, à façonner l’historiographie acadienne ?