Confronté à la vanité terrestre, l'artiste sérapiontique n'a pas d'autre moyen, pour assurer la survie de ses œuvres, que de défier le temps tout en constatant ses effets pervers. C'est à ce fin qu'il applique à l'écriture la musique, art temporel par excellence selon les premiers romantiques, entendu ici sous une forme tant concrète que symbolique. De plus, la structure générale des Frères de Saint-Sérapion, où alternent récits et entretiens, souligne cet aspect destructeur du temps tout en figeant ce dernier dans une réalité au sein de laquelle chaque récepteur peut trouver sa place. En s'adressant souvent directement à un lecteur universel et atemporel, Hoffmann vise à transmettre et, ainsi, à pérenniser son œuvre.