Au cours de l’histoire, les écrivains confrontés aux régimes totalitaires ont toujours réussi à trouver, malgré l’oppression et la censure, des modalités de défendre la littérature authentique : cette dernière leur offrait, en outre, un univers compensatoire, une forme de survivance, mais aussi l’espace d’une mise en cause, plus ou moins manifeste, des idéologies politiques censées légitimer les totalitarismes. De ce point de vue, la prose littéraire de Mircea Cărtărescu propose une réconfiguration du style artistique afin que le lecteur puisse saisir le décalage entre l’écriture d’avant la révolution roumaine de 1989 et d’après.